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7 juin 2012

Génériques : un marché au ralenti

> Très dynamique depuis 1999, le marché des médicaments génériques marque le pas depuis plusieurs mois. Des médecins préférant prescrire le médicament princeps et des études montrant qu’il existe des différences notables et inquiétantes entre l’orignal et la copie ont fini par miner les ventes. Face à ce constat, autorités sanitaires et laboratoires pharmaceutiques spécialisés souhaitent mettre en place un certain nombre de mesures phares pour doper ce secteur afin de permettre à l’Assurance-maladie de réaliser encore plus d’économies.

Par définition, un médicament générique est la copie conforme d’un produit pharmaceutique de référence, à quelques excipients prés. Une fois son brevet tombé dans le domaine public, l’ensemble des spécialités pharmaceutiques finissent par être « génériquées ». Depuis 1999, date de l’arrivée des premières copies conformes en officine, les ventes de ces produits moins chers n’ont cessé de croître, jusqu’à l’année dernière, où le marché a connu pour la première fois une légère baisse de 3 %. Cette tendance au ralentissement de l’économie des génériques se confirme sur le premier trimestre 2012.

Différentes explications permettent de mieux comprendre cette fragilisation du marché. En février dernier, l’Académie de médecine, dans un avis, a émis des doutes sur certains produits génériques, moins efficaces et non conformes au princeps de référence. Cette analyse, aussitôt dénoncé par le Gemme, association des principaux fabricants de médicaments génériques, estimant que les sages de la rue Bonaparte, avaient rendu un « rapport inexact, mal documenté et qui va à l’encontre des avis scientifiques européens », a semé le doute chez certains patients et certains praticiens. Par ailleurs, les experts en économie médicale considèrent que la véritable raison de ce recul est la généralisation l’année dernière de la mention "non substituable" apposée par le médecin prescripteur sur les ordonnances. Cette dernière ne permet pas au pharmacien de remplacer le médicament "princeps" par son identique générique. D’après les dernières données fournies par le Gemme, le taux de substitution est passé de 80 % en 2009 à moins de 70 % l’année dernière. Et selon une enquête menée fin mars par l’institut de sondage BVA auprès de 200 médecins généralistes, la mention "non substituable" apparaitrait sur plus de 22 % de leurs prescriptions. L’usage de cette pratique aurait coûté à l’assurance maladie prés de 180 millions d’euros.

Afin de redynamiser le marché, les autorités sanitaires et les laboratoires pharmaceutiques spécialisés dans la fabrication et la distribution de médicaments génériques font front commun et cherchent à édicter de nouvelles mesures. Le Gemme souhaite notamment que les pouvoirs publics mettent en place un système d’encadrement plus strict des prescriptions médicales pour favoriser la substitution et réduire le nombre de mention « non substituables » sur les ordonnances. Non seulement, cela devrait permettre de doper les ventes, mais aussi pour l’Assurance maladie de faire de sérieuses économies… Affaire à suivre…

Article écrit le 2012-06-06 par Olivier Frégaville-Arcas - Information hospitalière
Source: AFP Accéder à la source


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