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5 octobre 2011

Le «NS» sera surveillé de près sur vos ordonnances

Alors que la hausse de ses dépenses de médicaments n’a jamais été aussi modérée, l’Assurance maladie veut mettre le paquet sur les génériques. Elle souhaite que les pouvoirs publics fassent baisser leurs prix et compte désormais suivre à la loupe les mentions « non substituables » sur les prescriptions.

Les dépenses de médicaments de l’Assurance maladie n’ont jamais aussi peu augmenté depuis dix ans que l’année dernière, s’est réjoui jeudi matin la CNAM en précisant que les actions de régulation ont permis d’économiser 1,2 milliard d’euros. Ces économies sont liées à la fois à des baisses de prix, à la maîtrise médicalisée et au développement des génériques. Pour autant, la CNAM se heurte désormais à deux freins : le plafonnement de la substitution et des prix relativement élevé pour les génériques. En 2010, les génériques lui ont permis d’économiser 1,3 milliard d’euros dont 200 millions pour le seul clopidogrel (Plavix®) qui est tombé dans le répertoire en 2010. Mais alors que, de manière générale, le taux de générique a été quasiment multiplié par deux depuis 2004, il semble à présent connaître un plafonnement autour de 80 %. Le taux de substitution du clopidogrel a même régressé de 68 à 62 % entre mars et juin 2011, un phénomène « inexplicable » pour la CNAM. Selon les pharmaciens, la mention « non substituable » serait de plus en plus fréquente sur les ordonnances. « Il nous faut absolument quantifier ce phénomène pour voir s’il s’agit vraiment d’un choix médical lié à l’état de santé des patients ou plutôt d’une posture de la part du professionnel » a fait savoir Frédéric van Roekeghem, directeur de la CNAM. L’Assurance maladie a déjà lancé une enquête sur la mention « NS » sur un panel de 200 000 ordonnances dont les résultats sont attendus à la fin octobre. En outre, la nouvelle version 1.40 de Sesam vitale dans les logiciels des officines permettra de mieux tracer le «NS». « En cas d’utilisation excessive, nous demanderons au praticien de se justifier via le contrôle médical, » avance déjà le directeur de la CNAM. L’Assurance maladie espère aussi faire baisser sa facture de génériques en convainquant les pouvoirs publics de faire baisser leurs prix. Comme la CNAM n’a aucune marge de man?uvre sur ce paramêtre, elle s’est simplement livrée, à haute voix, à une étude comparative sur les génériques entre les pays européens. En France, le prix moyen du cachet de générique est de 15 centimes d’euros, contre 15 en Allemagne, 10 en Espagne et 7 au Royaume-Uni. Dans ce dernier pays, il y a une mise en concurrence des fabricants par les pharmacies. « Il apparaît dans notre étude, que la mise en concurrence pratiquée dans d’autres pays donne un prix de marché qui est inférieur à ce que nous payons, » note Frédéric van Roekeghem tout en glissant au passage qu’il n’est « pas nécessaire de changer de modèle pour obtenir des prix inférieurs ». Les années 2011 et 2012 seront marquées par la générication des deux premiers médicaments remboursés : l’atorvastatine (Tahor®) et esoméprazol (Inexium®). Ce qui constitue un nouveau gisement potentiel d’économies de 300 millions d’euros pour l’Assurance maladie.

Véronique Hunsinger

http://www.legeneraliste.fr/layout/Rub_ACTU.cfm?espace=ACTU&id_rubrique=101859&id_article=31059

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