Le projet du PS écorne la liberté d’installation
Au chapitre du financement, l’impôt sur le revenu et la CSG seraient fusionnés pour créer un grand impôt progressif prélevé à la source. Côté recettes, les revenus de l’épargne, y compris les stock-options, seraient soumis au barème pour être taxés « comme les revenus du travail ». Les « cadeaux fiscaux » mis en œuvre par Nicolas Sarkozy (loi Tepa, TVA réduite sur la restauration, taxe professionnelle, etc.) seraient progressivement abrogés. Le projet présidentiel est bâti sur une hypothèse de croissance de 2,5 % du PIB entre 2013 et 2017.
S’agissant de l’offre de soins, le PS enfonce un coin dans la liberté d’installation. Les jeunes médecins seraient financièrement incités, voire obligés de s’installer dans les secteurs déficitaires (zones rurales et quartiers populaires) ; par exemple, pendant une période de trois à cinq ans. Des maisons de santé seraient créées pour assurer la permanence des soins dans les petites villes et à la campagne (dans un texte précédent, le PS proposait d’ouvrir 500 maisons de santé appuyées sur les hôpitaux locaux). Le PS suggère par ailleurs de faire « évoluer » les modes de rémunération des soins primaires « pour sortir progressivement du primat du paiement à l’acte ».
› C. D.
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